Que retenir du salon Produrable 2023 ?

Impact Positif

Le salon Produrable est le rendez-vous annuel incontournable pour tous les acteurs de l’économie sociale et solidaire et du développement durable. Comme chaque année, plusieurs iQers sont présents pour assister aux conférences et échanger avec les solutions et entreprises qui font bouger les lignes du Positive Impact. Plusieurs thèmes ont retenu leur attention…

salon produrable 2023

Thèmes et enjeux clés du salon PRODURABLE 2023

Depuis 2007, PRODURABLE est le plus grand rendez-vous européen des acteurs et des solutions en faveur de l’économie durable. Organisé sous le haut patronage du Ministère de la Transition Écologique et de la Cohésion des Territoires, le salon PRODURABLE rassemble pendant deux jours :

  • 10 000 visiteurs ;
  • 650 intervenants ;
  • plus de 250 partenaires ;
  • une communauté de 50 000 décideurs.

Nous savons comment réduire les émissions de gaz à effet de serre(...). Mais notre culture et nos valeurs nous empêchent d’utiliser ce que nous savons. La question climatique relève moins d’un enjeu technologique que d’un enjeu culturel.

En 2021, nous avions fait un focus sur le sujet de la Finance responsable tant le sujet était d’actualité aussi bien sur le plan économique que règlementaire (lire : Impact Positif : la transition nette zéro des entreprises pourra-t-elle se suffire de l’émergence d’un cadre normatif toujours plus exigeant ?)

Cette année, en 2023, le salon Produrable a choisi de placer les Culture(s) comme thème central. 

Le passage à l’échelle des solutions pour la planète est impératif, tout le monde s’accorde sur ce point. Mais c’est notre capacité à nous projeter dans de nouvelles références culturelles et de nouveaux imaginaires, qui nous permettra de créer une société plus responsable et juste, respectueuse de l’environnement.
 
Ainsi, pour opérer cette « révolution », tout notre système de valeurs, de croyances, de références normatives, de comportements, d’éducation, de production, de consommation doivent changer.

Le numérique peut-il être responsable ?

Même sur des outils comme le numérique qui demeurent « nouveaux » à l’échelle de l’économie, les pratiques n’ont pas intégré par défaut les enjeux responsables.

Aujourd’hui, le numérique représente 4% des gaz à effet de serre. Si Internet permet de s’affranchir des frontières et de limiter des déplacements et voyages, il est à la fois une solution mais aussi une partie du problème. Il est nécessaire de définir une empreinte environnementale du numérique au travers d’un référentiel commun. Toutefois, la question de tout référentiel est alors de savoir où il commence et où il se termine, qu’est-ce qui est pris en compte et ce qui ne doit pas l’être.

Des géants du Web à chaque internaute, chacun a son rôle à jouer pour des pratiques plus responsables

D’un côté les géants du Web et notamment de la vidéo en ligne (plateformes de streaming, Youtube, réseaux sociaux…) doivent questionner leurs pratiques. C’est pour cette raison que l’Arcom a dressé une liste de recommandations pour les plateformes de streaming comme Netflix, Amazon Prime Video ou encore YouTube. En tête de liste : la réduction de la qualité de l’image et un mode « éco » à proposer aux utilisateurs.

De l’autre côté, c’est également au niveau de chaque utilisateur d’adopter des gestes responsables sur le numérique. « Le numérique est notre avenir, économisons-le » pourrait résumer parfaitement la philosophie à adopter.

Enfin, l’enjeu est aussi au niveau de chaque site web avec la mesure de l’indice environnemental et le « sustainability by design ». On voit que sur certains sujets le règlementaire facilite l’adoption de pratiques responsables par tous. Prenons par exemple le RGPD. Avant le RGPD, c’était le Far West de la data. Aucune règlementation commune permettait de favoriser l’adoption de pratiques éthiques sur la collecte et l’utilisation des données personnelles. Désormais, c’est devenu un réflexe. Il faut que ce soit le même réflexe qui soit adopté en matière de design de sites web et d’applications mobiles. 

salon produrable
Le numérique au coeur des pratiques responsables questionnées lors du salon PRODURABLE 2023.

Défis et ambitions du déploiement de la CSRD

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La question de la règlementation des secteurs économiques au centre des débats lors du salon PRODURABLE 2023.

Des règlementations qui changent la donne pour la finance

Plusieurs règlementations, déjà en place ont poussé les entreprises à développer le suivi des informations et les KPI extra-financiers par la fonction finance en lien avec la RSE (voir notre article : La finance au coeur des démarches à impact positif) :

  • Le NFRD (Non Financial Reporting Directive) et le DPEF (Déclaration de la Performance Extra-Financière) en 2018 : la directive européenne sur le reporting non-financer a introduit pour les entreprises l’obligation de publier une déclaration de performance extra-financière (DPEF) dans le rapport de gestion pour les entreprises de plus de 500 salariés, pour les entreprises cotées en Bourse avec un chiffre d’affaires supérieur à 40 millions d’euros CA, et les entreprises non cotées ayant un chiffre d’affaires annuel supérieur à 100 millions d’euros.
  • La Directive Taxonomie Verte en 2021/2022 : cettedirective introduit des indicateurs financiers et extra-financiers : le CA vert, le Capex vert et l’Opex vert.

La dernière règlementation adoptée au niveau européen est la CSRD en 2023. La Corporate Sustainability Reporting Directive vise à :

  • standardiser le reporting extra-financier ;
  • accroitre le nombre d’entreprises soumises à l’obligation ;
  • mettre en place une vérification plus normée des informations extra-financières.

Elle vient ainsi remplacer l’actuel NFRD.

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