Vers une gouvernance agile du SI (Episode 3 / 3)
Dernier épisode de notre série de trois articles consacrés à la gouvernance du SI. Ces articles sont rédigés au travers d’une collaboration d’iQo avec Isabelle SIPMA,
Cette série de trois articles consacrés à la gouvernance du SI vise à souligner l’importance d’une gouvernance des technologies et des données portée au plus haut niveau de l’entreprise, fonctionnant dans un modèle à la fois agile et adaptatif. Ces articles sont rédigés au travers d’une collaboration d’iQo avec Isabelle SIPMA, Manager de transition.
Dans un monde VUCA (VICA en français : Vulnérable, Incertain, Complexe et Ambigu), l’enjeu essentiel pour les entreprises est d’être agile. Elles doivent pouvoir réagir vite aux pressions concurrentielles et aux risques à caractère systémique (pandémies, évènements climatiques, guerres …). Aucune entreprise ne peut aujourd’hui rester inerte, les avantages concurrentiels acquis sont éphémères, et les situations acquises peuvent être mises à mal par des évènements imprévisibles.
Or, les technologies sont le principal facteur d’adaptation d’une entreprise à son environnement, et elles constituent également un puissant facteur de différenciation concurrentielle.
Dans ce contexte, on constate au sein des entreprises de plus en plus de difficultés à piloter l’évolution de ce qu’on appelle le SI ou Système d’Information (les technologies et leur utilisation pour traiter de l’information), compte tenu de la complexité des « existants », des dettes techniques accumulées, et des exigences d’adaptation rapide. La question de la mise en place d’une gouvernance du SI associant l’ensemble des parties prenantes, apportant à la fois un cadre commun et de la flexibilité, redevient un enjeu fondamental pour les directions générales.
La première question est de définir la notion de gouvernance. La gouvernance d’entreprise (ou gouvernement d’entreprise) a pour objectif de créer de façon durable de la valeur pour les parties prenantes.
Il s’agit alors d’organiser les décisions qui vont permettre :
Se pose ensuite la question du périmètre de cette gouvernance, et des objets sur lesquels elle porte. On observe que la terminologie est confuse, et le périmètre difficile à délimiter : on parle de
Il faut donc gouverner le Système ET l’Information, et les deux sont liés. En effet, il est difficile de prendre des décisions sur les informations sans appréhender la façon dont celles-ci sont utilisées ou pourront être utilisées demain dans les processus de l’entreprise. De même, on ne peut pas analyser la performance des technologies sans comprendre les usages. La question des usages est donc au cœur de la gouvernance, données et traitements sont reliés, et la notion de Système d’Information nous parait plus que jamais le bon objet de gouvernance.
La gouvernance SI est une discipline jugée mature basée sur des référentiels qui décrivent les bonnes pratiques, et servent de base aux approches d’audit, de certification qualité, ou d’évaluation des risques. Ils datent tous des années 1980 à 1990 :
Mais ces référentiels partent d’une vision centralisée et unifiée de la gestion du SI. Ils mettent peu en perspective les pratiques qu’ils préconisent par rapport au contexte spécifique à chaque entreprise du fait de sa taille, de ses métiers, de sa situation concurrentielle. Ils se sont enrichis au fil du temps, mais sont devenus de plus en plus complexes.
Ils peuvent donc servir de boite à outils, mais leur utilisation doit être précédée d’une définition du juste niveau de centralisation et de normalisation nécessaires pour garantir unité et cohérence, sans freiner l’innovation et la créativité (qui supposent délégation et déconcentration).
Les méthodes agiles (Scrum, SAFe …) sont porteuses de leur propre gouvernance, qui doit s’articuler avec la gouvernance SI globale de l’entreprise sans que celle-ci constitue un frein ou une « surcouche » administrative coûteuse.
Enfin, le ciment d’un modèle de gouvernance SI donnant la part belle à l’autonomie des équipes reste la force de la vision partagée, du sens donné à l’action de chacun : une gouvernance SI rénovée, adaptée aux enjeux de résilience des entreprises exige donc de prendre le temps d’acquérir une compréhension de ce qu’on va construire ensemble.
Plus que jamais, une gouvernance SI efficace suppose un engagement des dirigeants et des choix clairs sur la façon de tirer de la valeur des technologies. Ces choix peuvent ensuite se décliner et être orchestrés en s’appuyant sur les approches agiles (thème développé dans notre prochain article).
Dernier épisode de notre série de trois articles consacrés à la gouvernance du SI. Ces articles sont rédigés au travers d’une collaboration d’iQo avec Isabelle SIPMA,
Cette série de trois articles consacrés à la gouvernance du SI vise à souligner l’importance d’une gouvernance des technologies et des données portée au plus
La gouvernance des données est un levier majeur pour améliorer la performance et accélérer la transformation des entreprises. En effet, la donnée est aujourd’hui un