Migration vers le cloud pour les DSI : avantages et limites

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La migration vers des solutions d’hébergement cloud (AWS, Azure, Google, …) est devenue un des leviers de la transformation numérique des entreprises. Les Directeurs des Systèmes d’Information (DSI) jouent le rôle principal dans cette transition, en guidant leurs organisations à travers ce changement technologique majeur. Pour réussir cette transformation, la clarté sur les bénéfices atteignables et les limites réelles du modèle sont nécessaires. 

migration cloud dsi

Dans chaque secteur d’activité, des acteurs significatifs ont réalisé ce « Move to Cloud » avec un succès plus ou moins important. Il est toutefois important de noter, en préambule, qu’aucun acteur n’a fait une machine arrière totale. Ces quelques années de recul permettent de tirer un premier bilan du résultat obtenu par ces précurseurs.

Aussi, dans le cadre de cet article, nous allons exclure les applications SaaS (Software as a Service) et les solutions bureautiques liés au cloud, pour nous consacrer exclusivement aux solutions d’hébergement via le cloud.

Avantages de la migration vers le Cloud

1. Évolutivité et flexibilité

Le cloud offre une évolutivité rapide du socle d’infrastructure et une grande flexibilité. Les ressources informatiques peuvent être ajustées en fonction des besoins de l’entreprise, ce qui permet de faire face aux pics de charge sans complexité. Les entreprises adeptes de croissance externe, voulant déployer leur modèle IT y tirent de grands bénéfices

2. Accès mondial

Le cloud permet un accès global aux données et aux applications, ce qui favorise la collaboration à l’échelle mondiale, en particulier pour les entreprises ayant des filiales à l’étranger. Ce socle transverse facilite les notions de performance et permet de bâtir un socle d’architecture commun, offrant aux régions, ligne d’affaire et département IT une pratique commune et profitable au groupe.

3. Mise à jour automatique

Les fournisseurs de services cloud assurent la maintenance et les mises à jour des infrastructures, ce qui soulage les équipes informatiques internes et garantit la fin de l’obsolescence technique sur les couches d’infrastructures. Cet exercice de rigueur étant délégué au fournisseur cloud, et faisant partie de l’ADN du produit cloud, le niveau d’obsolescence générale du SI est alors réduit dans l’organisation.

4. Sécurité

Les fournisseurs cloud investissent massivement dans la sécurité. Les DSI peuvent tirer parti des mesures de sécurité avancées offertes par ces fournisseurs pour protéger les données de l’entreprise et notamment sur les intrusions externes.

Quelles sont les limites de la migration vers le Cloud ?

1. Dépendance aux fournisseurs

La migration vers le cloud peut entraîner une dépendance accrue à l’égard des fournisseurs de services cloud. Les DSI ayant engagé ce changement se montrent majoritairement prudent et sensibles aux risques liés à cette dépendance. Le marché s’oriente sur un mix cloud, où chaque DSI piloterait à minima deux acteurs cloud dans son univers IT.

2. Sécurité et confidentialité des Données

Les acteurs cloud étant majoritairement Nord-Américains, ils sont engagés dans une garantie de protection de la donnée limitée. Seule la création d’un cloud souverain en France permettra de lever cette contrainte.

3. Coûts à long terme

Bien que la migration vers le cloud puisse réduire les coûts initiaux, les coûts à long terme peuvent augmenter si les ressources cloud ne sont pas gérées efficacement. Les premiers bilans ne font pas état d’une amélioration de la performance économique par la transformation cloud.

4. Intégration complexe

L’intégration des systèmes existants avec des solutions cloud est souvent délicat et nécessite d’initier des nombreux programmes. Les programmes move to cloud nécessite la refonte de briques du SI, voir la transformation de modèle opérationnel complet de la DSI. Les coûts de transformation sont souvent très importants.

Quelle courbe d'adoption du Move to Cloud ?

Ainsi, la migration vers le cloud offre de nombreux avantages, en particulier dans la lutte contre l’obsolescence et sur le maintien de standard de sécurité technique. Cependant, elle présente également des défis, tels que la dépendance aux fournisseurs et des préoccupations en matière de confidentialité.

Les DSI, en France, n’ont pas toujours un intérêt immédiat et automatique à engager leurs organisations dans ce type de migration.

L’apparition d’un acteur de « cloud souverain », en France, permettra surement de réévaluer ce statut quo comme nous le détaillons dans notre article Résilience numérique : Cloud, data et IA.

Aussi, cette transition vers le cloud doit être une décision réfléchie qui tient compte des objectifs à long terme de l’entreprise et de la manière dont la technologie doit soutenir ces objectifs. Aussi, il n’est pas illogique de voir que les entreprises technologiques, y compris les startups, ont souvent été parmi les premières à adopter le cloud massivement. C’est la nature du business qui, finalement, amène le calendrier de cette migration.

 

migration cloud

Les perspectives de croissances du marché du Cloud restent importantes, et la question n’est pas de savoir si le move to cloud est nécessaire, mais plutôt quand il faudra le mettre en œuvre.

Pour finir, si on observe le positionnement du move to cloud vis-à-vis de la courbe d’adoption d’une innovation (dit souvent : courbe de Rogers), le marché du move to cloud (hébergement) en France a quitté le monde des « adopteurs précoces » pour progresser en « majorité précoce ».

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