5 conseils pour bâtir une Design Authority qui tient ses promesses
L’autorité de conception, également connue sous le terme anglais de Design Authority est clé pour favoriser la transformation IT. Le socle technologique IT se transforme : l’accélération du move to cloud et la généralisation de l’agilité contraignent les architectes qui sont toujours davantage sur le chemin critique. Nos experts Tech for Business vous partagent 5 conseils pour bâtir une Design Authority qui tient ses promesses d’agilité et d’une architecture solide.
Le rôle de l’architecte est essentiel
Des organisations particulièrement reconnues par le marché ont évolué vers les modèles de Design Authority, et ont réussi à sortir les équipes d’architectures du champ de contraintes. Mieux : elles sont devenues maintenant des leviers essentiels qui permettent d’accélérer les transformations.
Visionnaire, l’architecte doit intégrer les contraintes et les spécificités dans un univers où le socle technologique est toujours en mutation.
Souvent vu comme un homme-orchestre, il est contraint d’accumuler spécialités technologiques et expériences. C’est la raison pour laquelle il existe une tension et une indisponibilité de plus en plus importantes sur cette ressource clé.
Les organisations souhaitent le voir évoluer de sa position traditionnelle d’architecte stratège vers un rôle d’architecte de combat. Il est attendu pour livrer des études, des préconisations, ses principes d’architecture tout en tenant ses référentiels impeccables.
Cette transformation, qui a été provoquée par l’augmentation des projets de transformation, la démocratisation de l’agilité et le déploiement de nouveaux socles technologiques (cloud, platform, SaaS, …) fait voler en éclat les modèles classiques d’équipes d’architecture.
Les missions d’une équipe d’architectures restent pourtant inchangées
- L’apport de cohérence pour que les briques SI communiquent entre elles de manière efficace et forment un tout cohérent.
- L’aide à la décision pour identifier qu’un choix doit être fait, et l’éclairer.
- Le cadrage comme clé de conception d’un composant du SI, et comment celui-ci va évoluer.
- L’expertise ponctuelle grâce à des compétences technologiques évidement recherchée.
- Le suivi de l’évolution du système dans le temps, incluant la traque à l’obsolescence.
La Design Authority comme solution
L’architecture est une courroie de transmission des organisations agiles (voir notre dossier complet sur la Gouvernance agile des SI). Une équipe isolée, très descendante n’a que peu de chances d’être efficace. Les équipes d’architectes doivent être au plus près des impacts de leurs décisions et des retours des équipes. Son ambition doit être systématiquement de susciter l’intérêt plutôt que d’imposer la contrainte.
1. Travailler au niveau des capabilities
Souvent, les départements d’architecture sont confrontés à une difficulté. Sur la vision d’architecture d’entreprise et la roadmap associée, il existe une attente mutuelle entre les directions et les architectes. Cette attente se matérialise souvent par une passivité dans l’échange entre les deux parties, qui ne se résout que rarement. C’est d’ailleurs souvent cette situation qui provoque l’impression d’une architecture prescriptive et hors contexte.
Aussi, pour éviter cette perte d’énergie frustrante pour chacun, il plus sage et de travailler à l’échelle des capabilities.
Les atouts
- L’échelle de travail est actionnable, circonscrite avec les métiers / tech
- La liaison produit / data est naturelle
- La discussion entre les parties devient concrète.
Les points de vigilance
- La proximité entre l’architecte d’entreprise et l’architecte solution doit être importante, et sans notion de subordination.
2. Ritualiser l'ADR (Architecture Decision Records) au sein de votre Design Authority
On utilise les ADRs (Architecture Decision Records) pour documenter les sujets à l’étude. C’est l’outil naturel entre les équipes techniques et l’équipe d’architecture. Les principes et décisions s’empilent à la manière de logs (le “cadrage initial” parfait n’existant pas) et se font à l’échelle de la capabilities.
Les décisions centrales ou plus locales, concernant uniquement une équipe (voir un seul composant) sont ainsi stockées et versionnées.
L’ADR contient le contexte, les principes / décisions, ainsi que le contexte associé.
Le contexte est essentiel : il permet d’expliquer pourquoi un choix a été fait, qui pourra évoluer. Une revue hebdomadaire, avec les équipes Tech, des ADR impactés par les travaux en cours est une bonne pratique.
Les atouts
- Il est facile d’intégrer comme nouvel architecte la Design Authority : les ADR documentent le « vivant » du SI et la prise de connaissance est facilitée.
- La revue des ADR avec les équipes tech facilite un bottom up pragmatique.
- Changer de décision n’est plus un sujet, l’échelle capabilities permet de maitriser les impacts.
Les points de vigilance
- Une discipline doit être maintenue dans le cycle de vie de l’ADR, pour faciliter la transmission et la reprise.
3. Développer la culture Tech est aussi une mission de la Design Authority
L’équipe d’architecture dispose d’un savoir-faire, d’une connaissance technologique et d’une vieille du marché souvent incomparables. Si les architectes aiment échanger régulièrement entre eux, leurs savoirs ne traversent que rarement les frontières de leur équipe.
Une Design Authority doit diffuser une culture et une curiosité technologique plus larges à l’organisation. Le poids des pratiques managériales éloigne chacun un peu plus de la tech : la Design Authority a comme mission de la remettre régulièrement au centre.
C’est pourquoi il est souvent utile pour la Design Authority d’organiser :
- des évènements,
- des talks,
- de la communication,
- de l’influence autour de la technologie en général.
Les atouts
- L’accessibilité de la Design Authority est renforcée.
- Le discours partagé amène à vulgariser les visions d’expert.
- Le sens et le leadership de la Design Authority est mieux appréhendé par chacun.
Les points de vigilance
- Cibler des évènements, des rencontres et des contenus « grand public » et ne pas glisser vers le débat d’expert.
4. Dimensionner sur des livrables, pas sur des ressources, pour une meilleure efficacité de la Design Authority
L’astuce la plus essentielle passe par la bascule du modèle opérationnel de l’équipe. Il s’agira ici d’établir une liste de livrables à atteindre sur une période donnée sans tenir compte de la capacité en ressources de l’équipe.
Ainsi, la Design Authority devra mener X études, rédiger Y dossiers d’architecture technique et Z cadrages techniques détaillés.
C’est ensuite que la Design Authority se dote de la capacité requise fonction de ses besoins. Un panel de fournisseurs spécialisés pourra soutenir le modèle et sa scalabilité.
Les atouts
- Disponibilité la bonne expertise face au bon sujet (choisir l’architecte du sujet pour traiter l’étude, et pas un architecte transverse qui change toujours de sujet).
- Capacité à traiter le volume comme le fond
- Prédictibilité du modèle dans son orientation résultat
Les points de vigilance
- Nécessité de bâtir un socle documentaire et un onboarding mature, pour intégrer rapidement les nouveaux architectes et ne pas perdre le savoir des architectes quittant la Design Authority
5. Contractualiser avec des partenaires pour gérer la scalabilité
Il n’existe pas d’équipe d’architecture disposant en ligne d’experts de tous les sujets métiers sur toutes les technologies. Il est essentiel, au-delà du noyau dur, de s’entourer de sociétés capables d’apporter cette capacité et cette scalabilité (missions d’étude courte, sur des technologies variées, avec des experts par technologie / métiers).
La mise en place d’un contrat apportant cette capacité de scalabilité et d’adaptation doit inclure une dimension pénalité et performance face aux résultats souhaités.
Les atouts
- Grande scalabilité du modèle
- Un budget maitrisé (il repose sur un résultat dans le délai, pas sur le moyen)
- Une expertise systématique face au sujet
Les points de vigilance
- Il faut anticiper les demandes au minimum un mois à l’avance, pour permettre au fournisseur de s’engager sur sa capacité à trouver le bon architecte.
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Bien plus qu’un simple baromètre, nous vous invitons à plonger dans les tendances qui redéfiniront le paysage technologique français dans les années à venir.
Cette étude se veut être une fenêtre ouverte sur les pratiques adoptées par les DSI pour naviguer dans un environnement où l’agilité et l’adaptabilité sont des qualités incontournables.
À travers des analyses approfondies, des témoignages inspirants et des études de cas concrets, nous avons rassemblé un panorama complet des forces qui sculptent l’avenir des DSI en France.
